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LIVRE II.


par les hommes, et toutes sont semblables à leurs genres respectifs. Car les corps ne peuvent être formés que par la volonté divine, les espèces ne peuvent être figurées sans le secours des démons, l’éducation et l’entretien des animaux ne peut se faire sans les hommes. Tous les démons qui, sortant de leur genre, se sont par hasard unis en espèce à une espèce du genre divin sont regardés comme voisins et consorts des Dieux. Les espèces de démons qui conservent le caractère de leur genre, et qu’on nomme proprement les démons, aiment ce qui se rapporte à l’homme. L’espèce humaine est semblable, ou même supérieure, car l’espèce du genre humain est multiple et variée, et produite par le concours dont il a été question plus haut. Elle est le lien nécessaire de la plupart des autres espèces et de presque toutes. L’homme, qui se réunit aux Dieux par l’intelligence, qu’il partage avec eux, et par la piété, est voisin de Dieu. Celui qui s’unit aux démons se rapproche d’eux. Ceux qui se contentent de la médiocrité humaine restent partie du genre humain ; les autres espèces d’hommes seront voisines des genres aux espèces desquels ils se seront unis.