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LIVRE II.


HERMÈS.

Ô Asclèpios, toute âme humaine est immortelle, mais cette immortalité n’est pas uniforme, elle varie dans le mode et dans le temps.

ASCLÈPIOS.

C’est que les âmes, ô Trismégiste, ne sont pas toutes d’une même qualité.

HERMÈS.

Que tu comprends vite la raison des choses, Asclèpios ! Je n’ai pas encore dit que tout est un et que l’unité est tout, parce que toutes choses étaient dans le créateur avant la création, et on peut l’appeler le tout, puisque toutes choses sont ses membres. Souviens-toi donc, dans toute cette discussion, de celui qui est un et tout, du créateur de toutes choses.

Tout descend du ciel sur la terre, dans l’eau, dans l’air. Le feu seul est vivifiant, parce qu’il tend vers le haut ; ce qui tend vers le bas lui est subordonné. Ce qui descend d’en haut est générateur, ce qui émane et s’élève est nourrissant. La terre seule, appuyée sur elle-même, est le réceptacle de toutes choses et reconstitue les genres qu’elle reçoit. Cet ensemble, qui contient tout et qui est tout, met en mouvement l’âme et le monde, tout ce que comprend la nature.

    tères théologiques ; cependant je ne l’ai pas rencontrée ailleurs qu’ici.