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LIVRE PREMIER.


de ton intelligence. Le corps sensible de la nature est loin de la génération essentielle. L’un est décomposable, l’autre ne l’est pas ; l’un est mortel, l’autre immortel. Ignores-tu que tu es devenu Dieu et fils de l’Un ainsi que moi ?

TAT.

Je voudrais, ô père ! la bénédiction de l’hymne que tu as promis de me faire entendre quand je serais arrivé à l’ogdoade des puissances.

HERMÈS.

Selon l’ogdoade révélée par Poimandrès, tu te hâtes avec raison, mon fils, de sortir de la tente, car tu es purifié. Poimandrès, l’intelligence souveraine, ne m’a rien transmis de plus que ce qui est écrit, sachant que je pourrais par moi-même comprendre et entendre tout ce que je voudrais et voir toutes choses, et il m’a prescrit de faire ce qui est beau. C’est pourquoi toutes les puissances qui sont en moi le chanteront.

TAT.

Je veux, mon père, entendre cela et le comprendre.

HERMÈS.

Repose-toi, mon fils, et entends la bénédiction parfaite, l’hymne de régénération que. je n’ai pas voulu révéler ainsi facilement, si ce n’est à toi, à la fin de tout. Car il ne s’enseigne pas, il se cache dans le