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HERMÈS TRISMÉGISTE.


au nombre de douze, d’une seule nature et de toutes sortes de formes. Il existe là des couples destinés à égarer l’homme et qui se confondent dans leur action. La témérité est inséparable de la colère, elles ne peuvent être distinguées. Il est donc naturel et conforme à la droite raison qu’elles disparaissent ensemble, chassées par les dix puissances, c’est-à-dire par la décade ; car la décade, mon fils, est génératrice de l’âme. La vie et la lumière sont unies là où naît l’unité de l’esprit. L’unité contient donc rationnellement la décade, et la décade contient l’unité.

TAT.

Mon père, je vois l’univers et moi-même dans l’intelligence.

HERMÈS.

Voilà la renaissance, mon fils, détourner sa pensée du corps aux trois dimensions, selon ce discours sur la renaissance, que j’ai commenté, afin que nous ne soyons pas des diables (ennemis) de l’univers pour la foule à qui Dieu ne veut pas [le révéler].

TAT.

Dis-moi, mon père, ce corps composé de puissances se décompose-t-il jamais ?

HERMÈS.

Ne dis pas cela, mon fils, ne dis pas de choses impossibles, ce serait une erreur et une impiété de l’œil