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VII
DES LIVRES HERMÉTIQUES.


exacte quant au sens général ; mais, malgré les manuscrits, il est impossible de l’attribuer à Apulée. On a déjà remarqué depuis longtemps que le style d’Apulée n’a rien de commun avec cette forme lourde et incorrecte. J’espère, de plus, pouvoir démontrer que non-seulement la traduction latine, mais le texte même de l’Asclèpios ne remonte qu’au temps de Constantin.

Nous essayerons, dans cette introduction, de déterminer l’âge et les origines des livres hermétiques, en les comparant, suivant le programme tracé par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, avec les documents que les auteurs grecs nous ont laissés sur la religion égyptienne, et avec les faits que l’on peut considérer comme acquis à la science des hiéroglyphes. Le développement des études égyptiennes donne un intérêt particulier à cette comparaison. Les races, comme les individus, conservent, à travers le temps, leur caractère propre et originel. Les philosophes grecs ont souvent reproduit dans leurs systèmes la physique des poëtes mythologiques, peut-être sans s’en apercevoir. On trouve de même entre la période religieuse de l’Égypte et sa période philo-