Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/193

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
67
LIVRE PREMIER.


pie et la flagelle du fouet de ses péchés. L’âme impie se précipite alors dans les meurtres, les injures, les blasphèmes, les violences de toutes sortes et toutes les méchancetés humaines. Mais en entrant dans l’âme pieuse, l’intelligence la conduit à la lumière de la Gnose. Une telle âme n’est jamais rassasiée d’hymnes et de bénédictions pour tous les hommes ; toutes ses actions, toutes ses paroles sont des bienfaits ; elle est l’image de son père. Il faut donc rendre grâces à Dieu, mon fils, et lui demander une bonne intelligence.

L’âme change de condition en mieux, mais non en pire. Il y a une communion entre les âmes ; celles des Dieux communiquent avec celles des hommes, celles-ci avec celles des animaux. Les plus forts prennent soin des plus faibles, les Dieux des hommes, les hommes des animaux sans raison, et Dieu de tous, car il surpasse tout le reste et tout lui est inférieur. Le monde est soumis à Dieu, l’homme au monde, les animaux à l’homme, et Dieu est au-dessus de tout et embrasse tout. Les rayons de Dieu sont les énergies, les rayons du monde sont les créations, les rayons de l’homme sont les arts et les sciences. Les énergies agissent sur l’homme à travers le monde et par ses rayons créateurs ; les créations agissent par les éléments, l’homme par les arts et les sciences. Telle est