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HERMÈS TRISMÉGISTE.


VIII
RIEN NE SE PERD
ET C’EST PAR ERREUR QUE LES CHANGEMENTS SONT APPELÉS MORT ET DESTRUCTION


Parlons maintenant, mon fils, de l’âme et du corps, de l’immortalité de l’âme, de la constitution du corps et de sa décomposition. Car la mort n’existe pas ; le mot mortel est vide de sens, ou n’est autre chose que le mot immortel ayant perdu sa première syllabe. La mort serait la destruction, et rien ne se détruit dans le monde. Si le Monde est le second Dieu, un animal immortel, aucune partie d’un être vivant et immortel ne peut mourir. Or, tout fait partie du monde, surtout l’homme, qui est l’animal raisonnable. Le premier des êtres est l’éternel, l’incréé, le Dieu créateur de toutes