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HERMÈS TRISMÉGISTE.


VI
LE BIEN EST EN DIEU SEUL ET NULLE PART AILLEURS

Le bien, ô Asclèpios, n’est nulle part ailleurs qu’en Dieu seul, ou plutôt, le bien est toujours Dieu lui-même. C’est donc une essence immuable, incréée, présente partout, ayant en elle-même une activité stable, parfaite, complète et inépuisable. L’unité est le principe de tout, le bien est la source de tout. Quand je dis le bien, j’entends ce qui est entièrement et toujours bon[1]. Or, ce bien parfait ne se trouve qu’en Dieu seul, car il n’est rien qui lui manque et dont le désir puisse le rendre mauvais, il n’est rien qu’il puisse perdre et dont la perte puisse l’affliger ; la tristesse est une forme

  1. Je suis, pour cette phrase, la traduction de Ficin, qui me paraît plus claire que le texte.