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CVI
ÉTUDE SUR L’ORIGINE


Jupiter Plutonius, et qui est probablement Sarapis, le grand Dieu d’Alexandrie ; on pourrait aussi rapporter à des croyances égyptiennes ce qui est dit des trente-six Horoscopes et du Pantomorphe. Ce sont là, sans doute, des vestiges bien effacés d’une religion qui a tenu tant de place dans le monde ; mais on ne trouverait guère plus de traces de la mythologie hellénique dans tel ou tel philosophe grec, Aristote par exemple.

Le Discours d’initiation est peut-être le seul ouvrage de l’antiquité où il y ait, non pas seulement une excuse, mais une théorie formelle et avouée du culte des images. Jusque-là, les philosophes avaient considéré l’idolâtrie comme une conséquence dangereuse d’un abus de langage. « Ceux qui ne connaissent point le vrai sens des mots, dit Plutarque, arrivent à se tromper sur les choses ; ainsi les Grecs, au lieu d’appeler les statues d’airain ou de pierre, ou les peintures, des simulacres en l’honneur des Dieux, ont l’habitude de les appeler des Dieux, et par suite ils ne craignent pas de dire que Lacharès a dépouillé Athènè, que Denys a enlevé à Apollon sa chevelure d’or, que Jupiter Capitolin a été brûlé dans la guerre