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DES LIVRES HERMÉTIQUES.


la fin de quelque grande période mythologique ou astronomique. L’auteur du Discours d’initiation, qui croit à cette catastrophe, devait être un Égyptien. Il se lamente sur l’apostasie de l’Égypte, il ne parle même pas des autres peuples. C’est l’Égypte qui est la terre sainte, « le temple du monde, l’image du ciel, la projection ici-bas de toute l’ordonnance des choses célestes. » Quand le monde sera régénéré, c’est en Égypte que seront établis ceux qui doivent le gouverner. Ailleurs il rappelle à Asclèpios que son aïeul, l’inventeur de la médecine, est adoré près du rivage des crocodiles, à l’endroit où est enterré son corps, et il ajoute : « Mon aïeul Hermès a donné son nom à sa patrie. » Il est vrai que ces noms sont grecs, et que ces souvenirs mythologiques sont présentés sous une forme évhémériste ; mais il faut se rappeler qu’à cette époque la confusion des Dieux grecs et des Dieux égyptiens était universellement admise. D’ailleurs il est question ensuite d’Isis et d’Osiris, divinités purement égyptiennes, et, ce qui est plus important encore, du culte que les Égyptiens rendaient aux animaux. Plus loin, il est fait mention d’un Dieu que la traduction latine appelle