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CII
ÉTUDE SUR L’ORIGINE


Discours d’initiation : « Ce sera, dit-il, un temps exécrable et maudit où il ne sera pas bon de vivre. Les choses en viendront au point qu’on se lamentera sur les vivants et qu’on se réjouira sur les morts. Les villes et les cités périront soit par le fer, soit par le feu, soit par de fréquents tremblements de terre et des inondations, soit par la peste et la famine. La terre, devenue stérile par l’excès du froid ou de la chaleur, cessera de produire ; l’eau se changera en sang… l’année, le mois, le jour, seront abrégés, et ce sera là, dit Trismégiste, la vieillesse et la fin du monde[1]. »

On reconnaît sans peine les expressions d’Hermès, quelquefois détournées de leur vrai sens : « La mort semblera meilleure que la vie ; » — « le fleuve très-saint deviendra un torrent de sang ; » — « la terre cessera de produire ; » — « telle sera la vieillesse du monde, etc. » Ailleurs Lactance, comparant la fin du monde aux plaies d’Égypte sous Moïse, dit que l’Égypte sera punie la première de ses sottes superstitions et que le sang l’inondera

  1. Lactance, Epitome, 8.