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cordonnier, à Claude Leprince, maître brodeur (21 janvier 1650, Boucher), encore à un cordonnier (30 mars 1655, Boucher), puis à un taillandier.

La veuve Nicolas Rondin a succédé à Claude Sclavy (31 octobre 1666, Boucher).

Après le Rat-Botté, les maisons qui suivent appartiennent plutôt à la rue de la Coudre (du Chemin-de-Fer) qu’au carrefour de la Pointe[1].

GRANDE RUE III (suite)

[Rue de la Coudre.]

CÔTÉ DROIT

Le Chef-Saint-Jean. — C’est la maison de Jean Chastenet le jeune, portant pour enseigne le Chef-Saint-Jean, qui occupe la deuxième pointe, formée par la rue de la Coudre à son débouché sur la Grande-Rue (28 janvier 1658, Boucher).


Le Pigeon-d’Or. — Ce nom nous est fourni par un acte du 2 février 1663 (Boucher) comme étant celui d’un logis limitrophe au Chef-Saint-Jean.

Ces deux maisons ont été construites sur des terrains qui dépendaient en 1573, de la succession de Denis Besainton. Les propriétaires voisins s’appelaient Jean Lenoyer, Jehan Laurent, Michel Blicquet (19 décembre 1573, Debonnemeurs).


Hôtel de Duras. — Cent ans après, c’est là que le duc de Duras fit construire son hôtel (26 février 1684, d’après Chabouillé). Cet hôtel fut incendié en 1738, et le 10 mars 1739 le curé de la paroisse, messire Bouret, acheta la place pour y bâtir une école de charité et y installer les Frères des Écoles Chrétiennes. Puis, l’emplacement étant insuffisant, le curé et le frère Victorin, supérieur de la communauté de Fontainebleau, achetèrent, par bail à rente du 17 juin 1739, un jardin clos de murs, situé rue de la Coudre, appartenant à Mme Du Rousset[2].

Les aménagements intérieurs ne devaient pas encore être terminés en 1756, puisqu’à cette date les Frères des Écoles Chrétiennes, appuyés par le curé de la paroisse, messire Leroux, demandent « quelques débris ou vieux meubles du château, scavoir, quelques portes à placards, deux ou trois vitrées, quelques morceaux de lambry et pilastres, trois dessus de cheminée, cinq croisées et grands carreaux, trois plaques de cheininée. » Le marquis de Marigny, le 22 juillet 1756, répond Néant à la requête.

Les écoles occupent encore aujourd’hui cet immeuble.


Maisons diverses. — Les logis qui suivent ont tous leurs aboutissants, d’un côté sur la Grande Rue, de l’autre sur la rue de la Coudre. Leur

  1. Emplacement indéterminé, La Pourvoierie, place de l’Étape.
  2. Chronologie d’Alexis Durand, p. 198, 199 ; Recherches sur Fontainebleau d’E. Bourges, p. 134 ; Archives municipales, O1.