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On trouve là, distribuées en des compartiments logiques, toutes les notions recueillies jusqu'à ce jour, et ces trente-cinq pages consti- tuent réellement à Fontainebleau une notice complète et, dans l'état de nos connaissances, définitive. On remarque dans la manière de l'auteur une pratique, ou, plus exactement, une précaution, dont l'effet est d'alléger sensiblement cette partie de son livre. M. Félix Herbet évite les redites et les superfétations. On sent que l'encombrement lui répugne. Certes, il est facile d'apercevoir qu'il connait tout de son sujet, sources et litté- rature. Il ne manque pas de contrôler à nouveau les documents utilisés avant lui, et il vérifte, sans complaisance aucune, les asser- tions de ses devanciers. Mais il se garde bien de nous servir telles quelles, sans triage préalable, les notes de ses lectures, comme il arrive à certains érudits, scribes infatigables, abbės Trublets de l'histoire régionale, dont le travail se réduit, en fin de compte, à un exercice de continuel recopiage. Des pièces d'archives qu'il emploie, il se contente de citer, avec l'indication de la cote précise, les pas- sages pertinents. Chaque fois qu'un lexté sur lequel il se fonde se trouve édité correctement ou bien qu'un détail de son sujet a élé l'objet d'une étude précédemment publiée, il se contente, pour peu que l'imprimé soit d'accès commode, d'y renvoyer le lecteur. Bref, non seulement par ce qu'elle énonce, mais encore par ce qu'elle omet, la monographie qu'est le premier chapitre de cet ouvrage peut passer pour un modèle du genre. 11 Le lecteur j'entends le lecteur qui accomplira ce rite de par- courir la préface avant d'aborder le livre se demandera com- ment, avec toutes ces observances négatives, avec ces abstentions et ces rélicences, le travail de M. Félix Herbet a pu aboutir au massif in-octavo qu'il a entre les mains. C'est que, pour avoir pré- senté, en un aperçu magistral, l'histoire de Fontainebleau, M. Félix Herbet ne s'est pas tenu pour quilte envers sa clientèle studieuse. A celle notice essentielle il a donné un complément, et il se trouve que ce complément est par soi-même une œuvre considé- rable, qui décuple, et bien au delà, l'importance matérielle du volume et qui majore incalculablement l'intérêt de l'oeuvre totale. Il s'est avisé qu'une ville n'est pas seulement une association d'hommes groupés sur un point du globe, une institution destinée à procurer aux citoyens la sécurité et le bien-être, que c'est aussi Digitized by Google