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sairement, qu’il y a moins de terres ensemencées après une bonne récolte, qu’après une mauvaise[1]. Celle-ci anime le cultivateur, l’autre le décourage. L’abondance avilit les grains c’est le précurseur ordinaire de la disette.

Ainsi pensoit le Conseil en 1709. On lit dans la Déclaration de Louis XIV. du 27. Avril de cette même année, qu’une longue suite de récoltes abondantes avoit fait descendre les bleds à un si bas prix, que les Laboureurs se plaignoient de la trop grande quantité de grains, dont ils étoient embarrassés. C’est ainsi qu’une cherté excessive succede

  1. Nemo enim sanus debet velle impensam ac sumptum facere in culturam, si videt non posse refici. Varo. de Re Rusti. L. 1. c. 2 sect. 8.