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tant au travail de se servir des forces reproductives de la nature, en obtenant du grain en le semant, ou des animaux en les croisant. 3° En permettant la division du travail, ce qui d’un côté augmente l’efficacité du facteur humain de la richesse par l’utilisation des capacités spéciales, l’acquisition de l’habileté, la réduction des pertes ; et de l’autre met en jeu les forces du facteur naturel poussées à leur plus haute puissance, par l’utilisation des avantages que donnent les diversités de sol, de climat, de situation pour obtenir chaque espèce particulière de richesse là où la nature est la plus favorable à sa production.

Le capital ne fournit pas les matières que le travail transforme en richesse, comme on l’enseigne faussement ; les matières premières de la richesse sont fournies par la nature. Mais ces matières partiellement transformées par le travail, et mises dans le courant des échanges, sont du capital.

Le capital ne fournit pas ou n’avance pas les salaires, comme on l’enseigne faussement. Les salaires sont cette part du produit du travail obtenue par le travailleur.

Le capital ne fournit pas aux ouvriers les moyens de subsistance pendant l’exécution de leur travail, comme on l’enseigne à tort. Les ouvriers vivent de leur travail, l’homme qui produit, en tout ou en partie, une chose quelconque pouvant s’échanger contre des articles indispensables à l’existence, nourriture, habillement, etc., produit virtuellement ces articles.

Donc le capital ne limite pas l’industrie, comme on l’enseigne à tort, la seule limite à l’industrie étant l’étendue des matières premières disponibles. Mais le capital peut limiter le genre de l’industrie, la nature productive de l’industrie, en limitant l’usage des outils et la division du travail. Il est clair que le capital peut limiter la forme de l’industrie. Sans fabrique il ne pourrait y avoir d’ouvriers ; sans la machine à coudre, de machine cousant ; sans la charrue, de laboureur ; et sans un capital considérable engagé dans les échanges, l’industrie ne pourrait pas prendre les nombreuses formes spé-