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« Cette part du fonds d’un homme, dont il espère toucher un revenu, est appelée son capital (Adam Smith, livre II, chap. 1), » et le capital d’un pays ou d’une société, continue l’auteur, consiste : 1° en machines et instruments industriels qui facilitent et diminuent le travail ; 2° en constructions, non pas en simples habitations, mais en bâtiments qui peuvent être considérés comme des instruments de commerce, boutiques, maisons de ferme, etc. ; 3° en améliorations de la terre lui permettant d’être mieux labourée et cultivée ; 4° en capacités acquises et utiles de tous les habitants ; 5° en argent ; 6° en provisions qui sont entre les mains des producteurs et des négociants, et par la vente desquelles ils espèrent réaliser des profits ; 7° en articles complètement ou incomplètement fabriqués et encore entre les mains des producteurs ou des marchands ; 8° en articles finis, encore entre les mains des producteurs et des marchands. Adam Smith appelle les quatre premiers de ces éléments du capital, le capital fixe, et les quatre derniers le capital en circulation, distinction dont nous n’avons pas besoin de tenir compte.

La définition de Ricardo est celle-ci :

« Le capital est cette partie de la richesse d’un pays, qui est employée dans la production et qui consiste en nourriture, habillements, outils, matériel, machines, etc., nécessaires pour que le travail soit effectif. » Principes d’économie politique, chapitre v.

On voit que cette définition est très différente de celle d’Adam Smith, puisqu’elle exclut plusieurs choses qu’il y comprenait, les talents acquis, les articles de goût ou de luxe en possession des producteurs ou des négociants ; et qu’elle comprend plu sieurs choses qu’il exclut, la nourriture, les vêtements, etc., en possession du consommateur.

Voilà la définition de Mc Culloch :

« Le capital d’une nation comprend réellement toutes ces