Page:Henry George - Progrès et Pauvreté.djvu/319

Cette page n’a pas encore été corrigée

accroissement dans les importations d’une espèce particulière de choses, nécessitera soit une décroissance correspondante dans les importations d’autres choses, soit un accroissement correspondant dans les exportations. Car c’est seulement avec le produit de son travail et de son capital qu’un pays peut demander, ou peut obtenir, en échange, le produit du travail et du capital d’un autre. L’idée que l’abaissement des salaires peut accroître, ou que l’accroissement des salaires peut diminuer, le commerce d’un pays, est aussi peu fondée que la prospérité d’un pays peut être augmentée par des taxes sur les importations, ou diminuée par l’abolition des restrictions apportées au commerce. Si tous les salaires, dans un pays, étaient doublés, ce pays continuerait à exporter et à importer les mêmes choses dans les mêmes proportions ; car l’échange est déterminé non par le coût absolu, mais par le coût relatif de la production. Mais si les salaires doublaient dans certaines branches de l’industrie, et n’augmentaient pas du tout ou pas autant dans d’autres ; il y aurait un changement dans la proportion des différentes choses importées, mais pas de changement dans le rapport entre les exportations et les importations.

Bien que la plupart des objections faites à l’union des ouvriers, pour l’élévation des salaires, soient ainsi sans fondement, bien que le succès de semblables unions ne puisse réduire les autres salaires ou diminuer les profits du capital, ou faire du tort à la prospérité nationale, cependant, les difficultés semées sur le chemin des unions efficaces d’ouvriers sont si grandes, que le bien qu’elles peuvent accomplir est extrême ment limité et que certains désavantages leur sont inhérents.

Élever les salaires dans une ou plusieurs occupations parti-