Page:Henry George - Progrès et Pauvreté.djvu/290

Cette page n’a pas encore été corrigée

rent ; et l’oiseau perché sur une brindille, et l’écureuil effaré sautant de branche en branche, ne seront pas sans influence. Nous savons qu’une insulte éveille dans le cour de l’homme un sentiment de colère, mais pour dire avec quelle force et de quelle manière il se manifestera, il faudrait avoir une connaissance approfondie de l’homme entier, avec tous ses environnants, passés et présents.

La manière dont j’ai essayé de retrouver la cause suffisante expliquant les principaux traits de ces crises industrielles, forme un contraste frappant avec les essais contradictoires et incohérents qui ont été faits pour les expliquer suivant les théories courantes de la distribution de la richesse. On voit partout nettement qu’une hausse, due à la spéculation, de la rente et des valeurs foncières précède invariablement ces saisons de crise industrielle. Les deux choses ont entre elles un rapport de cause et d’effet, c’est évident pour quiconque considère la relation nécessaire entre la terre et le travail.

Nous pouvons également voir aux États-Unis que la crise actuelle suit son cours, et que, de la manière qui a été précédemment dite, il s’établit peu à peu un nouvel équilibre qui aura pour résultat une autre période d’activité comparative. La ligne normale de la rente et la ligne créée par la spéculation sont en train de se rejoindre : — 1° Par la baisse des valeurs foncières de spéculation, qui se manifeste par la réduction des rentes et par la baisse des valeurs foncières dans les principales cités. 2° Par l’accroissement d’efficacité du travail, naissant de l’accroissement de population et de l’utilisation de nouvelles inventions et découvertes dont quelques — unes, que nous sommes sur le point de faire, sont aussi importantes que la découverte de la vapeur. — 3° Par l’abaissement du taux habituel de l’intérêt et des salaires que prouvent, d’un côté pour l’intérêt, la négociation d’un emprunt gouvernemental à quatre pour cent, de l’autre pour les salaires, un abaissement trop évident pour qu’il soit nécessaire d’en donner des exemples. Quand l’équilibre est