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avons atteintes affirment certaines lois qui, si elles sont vraiment naturelles, doivent manifester leur présence dans l’histoire universelle. En dernier ressort il devient donc nécessaire d’étudier les lois du progrès humain, car certains grands faits qui forcent l’attention sitôt qu’on examine notre sujet d’étude, semblent complètement en désaccord avec ce qui est maintenant la théorie courante. Cette nouvelle enquête montre que les différences de civilisations ne sont pas dues à des différences dans les individus, mais plutôt à la différence d’organisation sociale ; que le progrès, toujours produit par l’association, se change toujours en mouvement rétrograde aussitôt que se développe l’inégalité, et que même aujourd’hui, dans notre moderne civilisation, les causes qui ont détruit toutes les civilisations antérieures commencent à faire sentir leur action, et que la démocratie politique pure court vers l’anarchie et le despotisme.

En même temps, notre enquête prouve qu’il faut identifier la loi de la vie sociale avec la grande loi morale de la justice, et montre, confirmant ainsi les conclusions antérieures, comment on peut prévenir ce mouvement rétrograde, et commencer le mouvement en avant. Ceci termine l’enquête. Le chapitre final s’expliquera de lui-même.

Il est évident que ces recherches ont une grande importance. Si elles ont été soigneusement et logiquement menées, leurs conclusions changent le caractère de l’économie politique, lui donnent la cohérence et la certitude d’une science véritable, la mettent en harmonie avec les aspirations de la masse des hommes auxquelles elle a été si longtemps étrangère. Ce que j’ai fait dans ce livre, si j’ai correctement résolu