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la valeur de la terre ne croîtra pas aussi vite que la puissance productive, que les salaires et l’intérêt pourront augmenter avec l’accroissement de force productive. Tout ceci est bien prouvé parce qui se passe actuellement.


CHAPITRE III.

DE L’INTÉRÊT ET DE LA CAUSE DE L’INTÉRÊT.

La loi de la rente étant sûrement trouvée, nous avons obtenu son corollaire nécessaire, la loi des salaires, où la division du produit se fait entre la rente et les salaires ; et la loi des salaires et de l’intérêt pris ensemble, où la division se fait entre les trois facteurs. La proportion du produit prise comme rente doit déterminer quelle proportion est laissée aux salaires, s’il s’agit seulement de la terre et du travail ; ou est divisée entre les salaires et l’intérêt, si le capital a aidé à la production.

Sans nous occuper de cette déduction, cherchons maintenant chacune de ces lois, séparément et indépendamment des autres. Si par ce moyen nous trouvons encore qu’elles sont corollaires, nos conclusions auront le plus haut degré possible de certitude. Et puisque la découverte de la loi des salaires est le but final de notre enquête, prenons d’abord pour sujet l’intérêt.

J’ai déjà fait allusion à la différence de signification qui se pare les mots profit et intérêt. Il est peut-être utile de dire de plus que l’intérêt, employé comme terme abstrait dans la discussion de la distribution de la richesse, diffère comme signification du même mot employé dans le langage ordinaire ; voici en quoi : il comprend toutes les rétributions pour l’usage du capital, et non pas simplement celles que donne celui qui emprunte à celui qui prête ; il exclut toutes les compensations pour les risques courus, qui forment une si grande partie de ce qu’on