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demment en première ligne sous l’application de cette loi.

Malheureusement l’écho de ma faible voix n’est pas monté jusqu’au trône.

J’espère que vous serez plus heureux, et que non-seulement nous ne verrons pas s’établir ces jeux maudits au nord et au centre de la France, — comme vous paraissez le craindre, — mais qu’ils cesseront bientôt de souiller nos frontières méridionales.

Et pourquoi n’espérerions-nous pas même les voir disparaître de cette chevaleresque et religieuse Espagne, si bien disposée à contribuer, de concert avec nous, à l’expansion de la civilisation chrétienne et à la destruction des abus de tous genres qui y font obstacle ?

Vous rappelez à propos, cher collègue, qu’après l’avènement d’un prince français au trône d’Espagne, les combats de taureaux furent pendant quelque temps supprimés. Ce qui eut lieu alors peut d’autant plus facilement se renouveler, d’une manière durable, que nos relations amicales ne sont plus seulement particulières entre souverains, mais générales entre les deux peuples si bien faits pour s’estimer.

Agréez, cher docteur, l’assurance de ma bien cordiale affection.

Godin,
ancien avocat à la Cour impériale.