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BRK-BRENNIK


2 Bré, s. m., peine, travail : soit « brisure[1] », de la même rac. que

3 Bré, s. f., variante de braé. V. ce mot.

1 Bréac’h, s. f., bras, corn. brech, cymr. braich. Empr. bas-lat. bracoia (pl. nt. de bracchium pris pour un fm. sg.

2 Bréac’h, s. f., variole, vaccin, cymr. brech id., et cf. brych « tacheté », d’un celt. *mrkko-. V. sous brîz et 2 brèzel.

Brégas (V.), s. m., rot : se rattache au même radical que breùgeùd.

Bréchen, s. f., brin de bois long et mince : pour broc’hen[2]. Empr. fr. broche.

Bréc’haô, adj. f., stérile. Empr. fr. ancien brehaigne id.

Brein, adj., pourri, mbr. breyn, vbr. pl. arci-bren-ou 9 cymr. bracn, vir. brèn, ir. et gael. breun id. : suppose un celt. *mra/c-/u>-, cf. lat. marcidu-s « rance », marc-ère « se faner », qui paraît se rattacher à la même souche que 2 bragez.

Breiz, s. f., Bretagne : d’un celt. *Brittià (Procope), d’où l’ethnique Brittones, corn. Brethon, cymr. Brt/thon, vir. Brelan, et le dér. br. brézônek = brittonicm. Cf. d’Arb., R. celt., XIII, p. 398.

Brell, s. m., brème, perche : formation diminutive sur le même radical que braok. V. ce mot. — Conj. Ern.

Brellé (V.), s. m., jachère. Empr. fr. brelée[3].

Bréma, brémaṅ, adv., maintenant : pour *pred-man « en ce temps-ci ». V. sous amaṅ et préd.

Breṅk, s. m., nageoire, aileron. Empr. lat. branchia[4].

Brenn, s. m., son, cf. cymr. brann et fr. ancien bran « son », gallo-lat. *brannum et celt. *branno-, sans autre équivalent[5].

Brennik, s. m. (aussi brinnik), bernache, pinne-marine, cymr. brennigen, ir. bairnech, gael. bàirneach, cf. le fr., et ag. bernekke>barnacle. Empr. bas-lat. *bernacula[6], dimin. de perna id.

  1. Le cymr. brauld « à peine » (Ern.) ne peut se séparer de braidd « tout proche », qui n’a rien à faire ici.
  2. Qui existe aussi. L’è vient du pl. brêchin.
  3. La terre semée en « brelée » (Dict. Hatzf.) n’est pas destinée à la culture, mais à la nourriture des bestiaux.
  4. En admettant que ce mot ne désigne pas les ouïes (Dict. Le Gou.), il a bien pu les désigner autrefois.
  5. Peut-être de la rac. qui signifie « couler, sauter, bouillonner » [dans le crible]. Cf. berô et birci.
  6. En fait, il est difficile de savoir si le mot est latin, celtique ou germanique « l’origine. Mais la dérivation par *bronn-i/ ; « petite mamelle » est exclue par les formes gaéliques. Le mot a dû beaucoup voyager. Cf. encore le Dict. Stokes, s. v. Ixirennikâ.