Baled, s. m., auvent : dér. du radical *bal-. V. le suivant.
Baleg, s. m., saillie d’architecture, cymr. balog « saillie », cf. cymr. bal, ce proéminence, pic terminal d’une montagne », ir. et gael. ball « membre » (sens spécialisé), gr. φαλλός (phallos) ; « pénis » : dér., cf. baled.
Baḷez, s. f., macreuse : dér. de 1 baḷ (tachetée).
Balc’h, adj., fier, arrogant, cymr. balch, gael. bailc-each, « fort », vir. balc id. : d’un celt. *balk-o-, lat. fulc-iô « je soutiens », fulcrum « étai », germ. *balk « poutre » (ag. balk, al. balken), soit une double racine BHELK BHELG « être ou rendre fort ».
Bail, s. f., avenue d’arbres. Empr. fr. ancien balie id.[1].
Balir, s. m., variante de baleg dér. du même radical *bal-.
Baltam, s. f., variante de batalm (métath.). V. ce mot.
Bameln (V.), vb., ensorceler, tromper. — Étym. inc.[2].
Banal, s. m., genêt, pour *banazl, cymr. banadl, corn. banathel, d’un celt. *ban-atlo- dont la syllabe radicale est identique à celle du lat. gen-ista. Aucun autre rapprochement ne s’impose. — Conj. Ern. Cf. balan et balaen[3].
Banel, s. f., venelle. Empr. fr.[4].
Baṅgounel, s. f., pompe : pour mangounell, « baliste, machine », cymr. magnol « canon ». Empr. fr. ancien mangoneau[5].
Bann, s. m., éminence, jet, rejeton, rayon, aile (de moulin), aile (de dévidoir), écheveau[6] (cf. banna « jeter violemment »), cymr. ban, « haut, éminence », vir. benn, ir. et gael. beann, « corne, cime »[7], gaul. *benna, « corne, pointe », dans le n, pr. du lac de Garde Bèndcos (aux nombreux promontoires) : d’une rac GwEN, qui se retrouve dans ag. kn-oll « éminence », al. kn-ollen « motte de terre ». — Mcb.
- ↑ Le Gloss. Ern. s. vv. semble faire dépendre les uns des autres les mots balé, bali et baleg (baled), il me semble qu’on les explique d’une façon bien plus satisfaisante en les isolant.
- ↑ Est-ce une variante dialectale de boéma (C.) « pratiquer les arts [magiques] des bohèmes ou bohémiens > frapper de stupeur », par la filière botm- > bieem- > buxun- > bam- ou toute autre ? Rien n’est plus admissible ni moins sûr. En tout cas on ne saurait songer à l’al. bannen « ensorceler ».
- ↑ Observer toutefois, au sujet de ces trois mots, que le gael. a un mot bealaidh « balai », qui ne saurait être empr. fr.
- ↑ Ar vanel a semblé une forme de mutation douce, d’où le b.
- ↑ Ar vaṅgounel en mutation douce, d’où le b. Cf. bagol.
- ↑ Tous ces sens paraissent se déduire aisément du premier ou du second, et le dernier de l’avant-dernier.
- ↑ Aucun rapport avec br. penn. V. ce mot.