Ségal, s. m., seigle, corn. sygal. Empr. lat. secàle id.
Sec’hed, s. m., soif : dér. de sec’h > 2 séac’h.
Sec’hik, s. m., mousse terrestre : du même (mousse sèche).
Seitek, dix-sept : pour *seit-dek[1]. V. sous 1 seiz.
1 Seiz, sept (aussi seic’h V.), corn. seyth, cymr. seith, vir. secht n-, gael. seachd : d’un celt. *septen-, sk. saptá, gr. ἑπτά, lat. septem, got. sibun (ags. seofon > ag. seven et al. sieben), lit. septyn-ì, vsl. sedm-ǐ[2].
2 Seiz, s. m., soie. Empr. roman *séda (cf. espagnol et provençal seda, fr. soie, vhal. sida > al. seide), issu de lat. sëta « soie de porc ».
Sélaoui, vb., écouter, mbr. sezlou, cf. corn. golsowas id. — Étym. inc.
Sell, s. m., regard (et sellout vb.), corn. syll et sylly, cymr. syllu, vir. sell « œil » et sell-ai-m « je regarde », gael. seall « regard » : d’un celt. *stil-no- « œil », qu’on peut ramener à *stilp-no- = gr. στιλπ-νό-ς « brillant » ?
Semeḷ (V.), s. m., fantôme. Empr. lat. similia pl. nt.[3].
Sempl, adj., faible, défaillant. Empr. fr. simple.
Seni, vb., sonner, bruire : dér. de son. V. ce mot.
Seṅti, vb., obéir. Empr. lat. sentïre, qui a pris en roman le sens d’ « entendre » ; cf. en lat. même le rapport d’oboedw à audiô.
Séô, s. m., sève (aussi seo). Empr. fr. Cf. sabr.
Sérégen, s. f., bardane. V. sous saragérez.
Serc’h, s. m. f., concubinaire, concubine, mbr. serch id., cymr. serch « amour », vir. serc, ir. searc, gael. seirc « amour » : d’un celt. *serk-o et *serk-à, contamination du radical *sterg- « aimer » ( gr. στέργ-ω et στοργ-ή) et du radical *serk- « se soucier de » (got. saurga, ag. sorrow et al. sorge « souci »)[4], tous deux très isolés.
Serra, vb., fermer. Empr. fr. ancien serrer ou espagnol cerrar id.
Sétu, voici, voilà : confusion probable de la locution sellet hu « voyez là », avec une autre forme plus simple contenant un démonstratif tel que se. V. sous sé et sell, et cf. sédé « voici » qui ne saurait procéder d’une locution hypothétique sel té « vois toi ».
1 Seûl, s. f., talon, mbr. seuzl, cymr. sawdl, vir. sâl, gael. sàil (empr. de l’irlandais-gaélique au brittonique ? à cause de st > s) : d’un celt.
- ↑ A une époque où la sourde explosive subsistait encore.
- ↑ La conservation de l’s initial, qui aurait dû devenir h en brittonique, vient de contamination de sizun. — Ern.
- ↑ Cf. le sens du lat. simulācrum « apparence ».
- ↑ C’est la seule façon de s’expliquer à la fois Vs initial gaélique et le maintien de Va (au lieu de A) en brittonique, ainsi que la finale cymr. rh au lieu de y.