Pétra, quoi. V. sous 2 pé et trâ (« quelle chose ? »).
Peûk, s. m., bourrade, corn. et ir. poc « coup », gael. pue « pousser ». Empr. ag. ancien pukken > to poke, « frapper, pousser ».
Peûl, s. m., pieu, cymr. pawl. Empr. lat. palus.
Peur, quand : analyser 2 pé et eùr « heure » empr. fr.
Peur-, particule indiquant l’accomplissement total (peur-ôber « achever », etc.) : forme atone de pur au sens adverbial « purement, beaucoup, très », et ayant pris devant les verbes le sens du préf. lat. per- dans per-ficere, etc. Double empr. lat. (Sur û > eri, cf. leûri, etc.)
Peûreuḷ, s. m., palourde. Empr. bas- lat. *perolia, avec métathèse pour le vrai mot pelàrida, d’où vient le fr. palourde.
Peûrgedged, adv., nommément, surtout : analyser en peûr-ket-kent « très tant premier », altéré par assimilation. — Ern.
Peûri, vb., paître, mbr. peuriff, cymr. pori. Empr. bas-lat. pàburàre (Du Cange), corrompu de pàbulàre, qui est le vb. dér. de lat. pàbulum « pâturage ». — Conj. à peu près désespérée.
Pévar, quatre (msc), corn. peswar 9 cymr. petguar> pedwar, vir. cethir. etc. : d’un celt. *qet-war-es, sk. catcâras, gr. τέσσαρες, etc., lat. quattuor, got.Jidwôr (ag. four et al. vier), lit. ketur-i, etc. Cf. péder.
Péz, s. m., morceau, corn. et cymr. peth, gaul. *pet-tis[1], vir. cuit, gael. cuid « part » : d’un celt. *qet-ti-, dér. du radical distributif *qet-, soit « quantième ». V. sous pet. — Conj. Mcb.
1 Pézel, s. f., jatte. Empr. roman *padella, issu du lat. patella « écuelle » et aboutissant à fr. paelle. Cf. palaren.
2 Pézel, adj., mou, blet : paraît altéré (Ern. s. v.) de mbr. mezel (cf. hvr) « lépreux > pourri > mou ». Empr. lat. misellus > Bas-Maine mézel Dn.
Piaoua, vb., posséder : dér. de locutions telles que ouz piou, da piou, « à qui [cela appartient -il ?] ». V. sous piou.
Piben. s. f., tube, fistule, pustule, corn. pib « musette », cymr. pib « tuyau », vbr. pip-enn-ou « canaux ». Empr. bas-lat. pipa.
Pibi, vb., cuire, cymr. pobi, corn. pobas, cf. corn. peber « boulanger » : soit un britt. *pep-ô « je cuis », pour celt. *qeq-ô (lat. coqu-ô et osque latinisé pop-ïna « taverne »), et celui-ci altéré par assimilation (cf. pemp) pour i.-e. *peq-ô, sk. pàe-a-ti « il cuit », gr. πέπ-ων « mûr » et πέσσω « je cuis » ( *πεq-yω), lit. kep-ù (métathèse) et vsl. pek-a. Cf. poaz.
- ↑ Attesté parle bas-lat. (empr. gaul.) petia, d’où sont issus fr. pièce et ital. pezza.