Page:Henry - Lexique étymologique du breton moderne.djvu/173

Cette page n’a pas encore été corrigée
137
GOLVANGORREK


Golvan, s. m., moineau, corn. golcan, cymr. golfan, mh.gelbund, ir. et gael gealbhonn id. ; cf. gr. χελ-ιδών « hirondelle[1] ».

Golvaz, s. f., battoir à lessive : syncopé pour *golchoâz. V. sous gwalc’hi, golc’hein et bâz.

Gonid, s. m., variante de gounid. V. ce mot.

Gonvor, s. m., mesure, bord du vase. Empr. bas-lat. gomor, nom de mesure hébraïque venu de la traduction de la Bible.

Gôpr, s. m., salaire, prix, cymr gwobr id. : d’un celt. *wO’pr-o-, qui unit le préf. *gw- à la rac. du vb. pr-éna. V. ces mots, et cf. gôpraer « mercenaire » et vbr. (avec un autre préf.) com-pri « aura acheté ».

1 Gôr, s. m., chaleur étouffante, cymr. géra qui couve », gor-i « couver » et gicr-ês « chaleur », vir. gor id. et gor-i-m > guirim « je chauffe » : soit un celt. *gor-o- « chaleur », issu de rac. GHwER, sk. ghar-mâ « chaud » et hâr-as « ardeur », gr. θέρ-ος « été » et θερ-μός « chaud », lat. for-mu-s « chaud » et fur-nus « four », ag. et al. war-m « chaud », vsl. gor-èti « brûler » et russe gor-nû a foyer », etc. Cf. le suivant.

2 Gôr, s. m., abcès, furoncle, cymr. gôru pus » et gor-yn « pustule », vir. gor, a chaleur, pus » : identique au précédent. Cf. gôrou.

3 Gôr, s. m., cordon, mbr. gour, ir. gàaire « cheveu », gàel. guair-sgeach « bouclé », cf. gr. γῦ-ρό-ς « circulaire » (originairement « flexible » ?), γῦ-ρο-ς « cercle » : rapports étymologiques très obscurs.

4 Gôr, s. m., variante contractée de govor = gonnor.

Gôrad, s. m., couvée : dér. de 1 gôr. V. ce mot.

Gorlanô, s. m., variante de gourlanô.

Gorlounka, vb., variante de gourlonka. V. ce mot.

Gôrô, vb., variante contractée de goérô. V. ce mot.

Gôrou, s. m. pl., amygdalite : pl. de 2 gôr.

Gorré : s. m., superficie (d’où gorréa, «élever, serrer » ) ; prép., adv., sur, dessus : dér. de 1 gour-. V. ce mot, et cf. doaré.

Gorrek, adj., lent (aussi goarek V.) : dér. de goar[2].

  1. Étym. inc. ; peut-on supposer quelque rapport avec la rac. de gell « fauve » ? Mais cf. aussi vbr. gilb, gilbin, « bec », vir. gulban « aiguillon », coru. gelcin et vir. gulba « bec », vbr. golb-inoc « qui a uu bec », vhal. cholb-o > al. kolb-en « massue » (objet à bec) : Jdg. Forsnh., IV, p. 105. — Malgré son apparence toute romane, fr. cngoulecent devrait-il par hasard quelque chose au breton ?
  2. La voyelle simple et le double rr sont-ils dus à une contamination du précédent soit « qui s’arrête à la surface » ?