Fubu, s. m., moucheron. Empr. ags. wibba « scarabée », dont le dat. pl. est wibbum[1]. Cf. c’houibu et c’houit. — Conj. Thomas.
Fui, vb., se répandre subtilement. Empr. lat. fum-are*[2].
Fuḷ, adj., brouillé, crépu, crépi : abstrait de fula, qui semble une metathèse de luia prononcé *luvia « brouiller » ; ou empr. ags. *full-ian > fyllan « remplir » (cf. cymr. ffyll « couvert touffu »), influencé dans son sens par luia. Cf. aussi fr. fouillis[3].
Fulen, s. f., étincelle : métathèse pour *uflen t cymr. ufel-yn « étincelle », ufel et uwel « feu », vir. oibel, « étincelle, feu », sans autre équivalent connu. Cf. aussi eloen. — Conj. Ern.
Fan, s. f., longue corde, corn. funen, cymr. jffun « gerbe » et ffun-en « lien », vbr. pl.funiou « bandelettes ». Empr. lat./Rrus « corde ».
Fur, adj., sage, prudent, corn. fur, cymr. ffur « rusé ». Empr. lat./ôr « voleur » (le cymr. fournit à souhait la transition sémantique).
Furlukin, s. m., bouffon, charlatan. Empr. fr. arlequin (aussi harlequin), plus ou moins contaminé du suivant.
Furluok, adj., volage, vagabond ; cf. fr. breloque, freloche, fanfreluche, freluque, freluquet, etc. Empr. fr. populaire.
Fust, s. m., manche de fléau, futaille, corn. fust et cymr. ffust. Empr. lat. fustis, « gros bâton, fût de colonne », etc.
Gâk, adj., bègue ; cf. gael. gagach id., ag. to cackle « caqueter », ah gackern « caqueter », gacksen « bégayer », etc., etc. Onomatopée.
Gâd, s. f., lièvre, corn. gad, mbr. gat. — Étym. inc.[4].
Gadal, adj., débauché. Empr. bas-lat. *gatâlis > gadàlis « prostituée », c’est-à-dire « femme de rue », du germ. (visl.) gata (al. gasse).
- ↑ Le pl. de ces sortes d’appellatifs est naturellement beaucoup plus courant dans la langue que le sg.
- ↑ On attendrait *fuào-i, mais la labiale s’est résorbée dans la voyelle labiale précèdente, et la nasalisation avec elle. Toutefois cette explication est douteuse.
- ↑ Très obscur. En tout cas, dans le passage de sens de « crépu » à « crépi », il doit y avoir la même évolution qu’en fr., et peut-être une contamination française. V. le Dict Hatzf.
- ↑ D’après sk. çaçà, ag. haro et al. hase, on attendrait un br. *kas, et il n’y a pas de transition imaginable de l’un à l’autre. De son côté l’espagnol gato signifie « chat », et l’ags. gât (> ag. goat) « chèvre ».