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KOGENNEK-KOMMOUL

Kogennek (V.), s. m., alouette : dér. de 1 kok. Cf. kogénan.

Kohan (V.), s. f., hibou : variante de kaouan.

Koc’hen, s. f., écorce, pellicule. Empr. bas-lat. cocca (d’où aussi fr. coque), corrompu de concha « coquille ». Cf. kouc’h.

Koc’hien, s. f., crasse, lie : dér. de koc’h, variante de kaoc’h.

Koc’hu, koc’hui, s. m., halle (aussi koc’hi), mbr. cochuy « réunion tumultueuse »[1], cymr. cy-chwyf « agitation, tumulte », de chwyfa mouvement ». V. sous *ke- et finval.

Kojen, s. m., bouvillon pour *gw-ejen. V. ces mots. — Conj.

Kôlé, s. m., jeune taureau (aussi kozlé = kôz-leùè). V. ces mots.

Kolen, s. m. f., petit d’un quadrupède, corn. coloin, cymr. colwyn, vir. culén, ir. cuileann, gael. cuilean id. : soit un celt. *kul-eino-, cf. gr. (éléen) ϰύλλα (kulla) glosé par σϰύλαξ (skulax) « jeune chien ». — Étym. inc.[2]

Koll, s. m., perte, dommage, corn. collet, cymr. collet colled, vbr. col « coupable », vir. coll, ir. caill, gael. call id. : d’un celt. *kold-o-. qui se rattache à la même rac. que lat. cladës « désastre ». V. sous klaouein et klézé.

Kôlô, s. m., paille, cymr. calaf, vbr. calam-ennou pl. d’un celt. *kalam-on-, cf. gr. ϰάλαμ-ο-ς (kalam-o-s) « roseau », lat. calamus (empr. gr.) et culmus « chaume », al. halm id., etc.

Koloren, s. m., singul. de kéler. V. ce mot.

Komb, kombaṅt, s. m., vallon, cymr. cwmm, gaul. Cumba n. pr. (d’où fr. combe[3] id.) : soit un celt. *kumb-o-, cf. lat. cubàre et -cumb-ere « être couché, être en contrebas ». V. sous komm.

Kombot, s. m., étage, terrasse, cymr. cwmmwd « province », vbr. compot « division territoriale », vir. commaid « camaraderie » : soit un celt. *kom-buti- « ce qui tient ensemble », dont la rac. est BHU « être ». V. sous *ke-, bèza et bout.

1 Komm, s. m., auge : le même que komb (objet creux).

2 Komm, s. m., foulerie : le même que 1 komm (auge à fouler).

Kommoul, s. m., nuage épais, cymr. cymmwl et cwmwl id. : parait dér. de 1 komm = komb, ou de koumm[4], ce qui revient au même.

  1. Le fr. cohue est donc emprunté au breton.
  2. On pourrait le rattacher à la même racine que kî.
  3. C’est sûrement à l’imitation du français qu’a été rétabli en breton le groupe mb > mm.
  4. A cause de la ressemblance des gros nuages, soit avec des montagnes coupées de combes profondes, soit avec les flots de la mer.