Klemm, s. f., plainte, reproche : abstrait de klemma. Empr. fr. clamer [sg. 3 il claimet « il réclame »], du lat. clāmāre.
Kleṅved, s. m., maladie (et kleṅvel vb.) : dér. de klaṅv.
1 Kléô, s. m., l’attirail de la charrue : exactement « les ferrements », collectif auquel correspondrait un lat. *clavium. V. sous klaô.
2 Kléô, s. m., ouïe : abstrait de klévout. V. ce mot.
Kléren, s. f., pièce principale de la claie, mbr. clezren, cymr. cledr, « barrière, grille ». Empr. bas-lat. *clàtria y dér. de clatri pl.[1]
Kléren, s. f., glace légère à la surface de l’eau, mbr. clezrenn « glace » : pour *glezr-> qui suppose une base celtique *glid- =*^/-d-, très voisine, sous cette forme, de ag. cold et al. kalt « froid » ; cf. lat. gel-u et gl-ac-ië-s montrant les deux états de la rac. GEL[2].
Klét, adj., à l’abri, cymr. clyd « lieu abrité », vir. et gael. cleith « cachette » : soit un celt. *klito- < kl-to- 9 ppe passé de la rac. KEL« cacher », lat. oc-cul-tu-s de forme identique ; cf. cymr. cel-u « cacher », vir. cel-im « je cache », lat. cël-àre, al. oer-hehl-en, etc.
Kleûr, s. m., limon de charrette, cymr. claur> clawra planche », vir. clâr id. : soit un celt. *klàro-[3], sans autre équivalent.
1 Kleûz, s. m., fossé, haie[4], corn. claud et cymr. clawdd « fosse » : d’un celt. *klado- y rac. KLAD. V. sous klâz et klèzè.
2 Kleûz, adj., creux, vide. Empr. fr. altéré, et cf. klaouein.
Kleûzen, s. f., arbre creux : dér. de 2 kleûz.
Kleûseur, s. m., métathèse de kreùzeul. V. ce mot.
Klévout, vb., entendre (aussi klevet), corn. clewas, cymr. clywed et clyw, ir. cluinim et gael. cluinn id., vir. clú « renommée », etc. : d’une rac. KLEW, réduite KLU, largement représentée partout, sk. á-çrav-a-t « il entendit » et çráv-as « gloire », gr. ϰλύ-ω (klu-ô) « j’entends » et ϰλύ-τό-ς (klu-to-s) « illustre », lat. in-clu-tu-s id. et glôria (pour *clo-ves-ia = sk. çrav-as-yá), vir. clo-th et vbr. clôt « renommée », ags. hlūd > ag. loud « à haute voix », et cf. ag. to listen « écouter », al. laut « son », etc.
- ↑ « L’ensemble des barreaux ou la pièce maîtresse qui les relie entre eux ».
- ↑ L's initial de sklér (V.) n’est pas clair ; mais il ne le devient pas davantage en tirant 2 kléren de 7 kléren au sens de « ratissoire », d’où « ratissure ». Au contraire, le changement de g initial en k n’est pas un fait isolé.
- ↑ Le rapprochement phonétique est irréprochable ; mais le changement de sens est bien surprenant.
- ↑ Le second sens est sûrement postérieur : il procède du rapprochement avec fr. clôture (destination commune aux fossés et aux haies).