un cymr. *cyfor-ddu « tout noir », ainsi nommé par contraste à miz dû « le mois noir » qui est « novembre ». V. sous tfiiet 2 kéfer[1].
1 Kést, s. f., corbeille, ruche, cymr. et vbr. cest « panier », d’où « ventre, panse » (cf. ag. chest « buste »). Empr. lat. ciata.
2 Kést, s. f., quête. Empr. fr. ancien gueste.
3 Kést, s. m. pl., vers intestinaux : le même que 1 kést[2].
Két, particule négative : étymologiquement, le même que le suivant, devenu comme 1 ken un mot isolé avec le sens de « autant » ; au point de vue du sens, cf. également 2 ken[3].
Két-, préf. au sens de fr. com- y con-, V. sous gant[4].
Keû, s. m., variante de kéô. V. ce mot.
1 Keûlé, s. m., variante de kaouled. V. ce mot.
2 Keûlé, adj. f., variante de kefleùé. V. ce mot.
Keûneûd, s. m., bois à brûler, corn. kunys, cymr. cynnud (et cynnen « allumer »), gael. connadh, vir. condud id. : soit un celt. *kond-uto combustible », dér. de la même rac. que 1 kann. V. ce mot.
Keûnujen, s. f., imprécation : de même formation que kunuda.
Keûreûk, s. m., saumon-coureur : correspond à ce que serait en cymr. *cawr-eog « saumon géant ». V. sous kerlus et éok.
Keûruz, s. m., petite anguille. V. sous*A-e- et rusa (reptile).
Keûsteûren, s. f., mauvais ragoût. Empr. esp. cocedura « cuisson[5] ».
Keûz, s. m., regret, chagrin, corn. cueth id., cymr. cawdda colère », coddi « offenser » : d’un celt. *kàd-os, gr. ϰᾶδος (kados) ϰῆδος (kêdos) ; « chagrin », got. hatis « haine » (ag. to hâte, al. hass). Cf. 1 kas.
Kévalen, s. f., variante de kéfalen. V. ce mot[6].
Kévatal, adj., proportionné, équivalent, mbr. attal id. et préf. *ke-. V. ce mot, et taloout (ici précédé du préf. *ad-), soit donc une formation celt. *kom-at-ial-o- (serait en fr. « *co-re-val-ant »).
Kéved (V.), s. m., quenouillée. Empr. fr. ancien eschevete « échevette », en prononciation normande.
- ↑ cymr. cyfor « tout contre », d’où « complètement ».
- ↑ Abstrait de locutions telles que tersien kést « fièvre de ventre », comprise comme « fièvre de vers » (euphémisme).
- ↑ Soit né két brâz « pas si grand » pour « pas grand ».
- ↑ La nasale disparue à cause de l’atonie constante du préfixe.
- ↑ On sait que, dans toutes les langues, les mots empruntés prennent aisément une acception péjorative.
- ↑ D’une manière générale, on cherchera sous l’initiale kef- tous les mots qu’on ne trouvera pas sous l’initiale kec-.