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dakâs[1]. Ces deux types revivent, à la même date, dans les agnats et les gentils de la famille romaine.

L’épouse ou les épouses, — la loi en admet quatre, et les princes ne se font point faute d’y adjoindre des favorites, — sont dévouées et fidèles, mais non point esclaves. La mère de famille tient un rang honorable dans le culte domestique et la première place dans l’administration du ménage.

Que La femme n’aspire point à quitter son père, ou son époux, ou ses enfants ; car, en se séparant d’eux, elle déshonorerait deux familles. Qu’elle soit toujours de bonne humeur, adroite aux besognes de la maison ; qu’elle tienne son ménage bien propre et veille strictement à l’économie. (V, 149-150.)

Non plus que dans le Véda, il n’est encore question de l’abominable bûcher des veuves.

… Son mari mort, qu’elle s’abstienne même de proférer le nom d’un autre homme… La veuve vertueuse, qui vit dans la chasteté, montera au ciel, même si elle n’a pas enfanté de fils, tout comme les pieux ascètes du temps jadis. (V, 157 et 160.)

Les livres VII et VI 11 traitent sans distinction de ce que nous nommerions droit civil et droit public. Le droit public, en effet, ce sont les devoirs du roi : ce n’est pas une sinécure, tant s’en faut, et l’on a pu sans hyperbole rapprocher de la journée d’un

  1. « Qui communient par l’eau » (sanscrit udaka « eau » ).