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sique et matérialiste. Ces articles ou versets sont au nombre de 2685, assez également répartis entre douze livres : le plus long, toutefois, le VIIIe, en a 420, et le plus court, le VIe, 97 seulement. Le Ier et le XIIe s’éliminant d’eux-mêmes de notre examen, il reste, pour la partie essentiellement morale et juridique, un total de 2440 articles, un peu plus que le Code civil, mais pour embrasser une matière infiniment plus vaste et plus diversifiée.

Le livre II trace la division des castes et traite des obligations du brahmane novice.

Rentré chez lui, il fait choix d’une épouse.


Qu’il ne la choisisse point basanée, ni avec un membre de trop (sis doigts, par exemple), ni maladive, ni trop ou trop peu velue, ni bavarde, ni aux yeux rouges, ni portant un nom emprunté au zodiaque lunaire, à un arbre ou à une rivière, ou un nom de contrée barbare, ni celui « l’une montagne, d’un oiseau, d’un serpent, d’un esclave, d’un objet de mauvais augure. Qu’il la prenne bien conformée, bien nommée ; qu’elle ait la démarche d’un flamant ou d’un éléphant[1], les poils, les cheveux et les dents normaux, le corps doux au toucher. (III, 8-10.)

Suivent les austères devoirs du chef de famille, tels qu’ils ont été décrits plus haut. Les livres III à IV contiennent, pêle-mêle avec des prescriptions légales, telles que les rites des divers mariages et

  1. Se rappeler les beaux vers de Baudelaire, mieux placé