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318 LES lll l lli VU RES DE L'INDE

Bouddhisme qui la tirentchacun à soi et se querellent

jusqu'à ce que l'i\ resse les réc «lie '. Science qui

est une bète féroce el menace de dévorer Foi, Védantisme qui anéantil la vaine illusion de l'être, et, planant sur tous ces contraires, Foi-en-Visnu qui les absorbe en sa synthèse suprême. Et je n'ai pas oommé le quarl des rôles !. .. A.vec tout cela, l'action esl moins banale i|u'on ne serait d'abord tenté de le croiic : l'auteur a su prêter quelque vie à ces entités exsangues; il a résisté a la tentation de multiplier outre mesure les sentences morales auxquelles le sujet prêtait trop aisément ; et ses longues -tance- ont un déroulement majestueux, quoique la pensée y soit d'ordinaire traînante et sans relief.

«Voici ce que j'ai gagné, cl voici ce que je vais gagner encore; et du capital acquis je puis me faire ici profit, et puis tel autre. » Ainsi tu ne songes qu'à accroître ton bien ; mais ce que tu ignores, c'est que, dans les ténèbres de l'égarement qui t'enveloppent, l'ogresse Kspérance va te saisir et te dévorer.

5. — Le monologue et la farce

Beaucoup de scènes de comédie, on l'a vu (p. 278), sont de véritables monologues, l'acteur

1. L'irrespect témoigné aux sectes est bien caractéristique de l'époque : le brahmanisme a vaincu (cf. p. 110) ; il ne garde dans sa victoire aucun ménagement envers ses rivaux hétérodoxes.

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