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314 [.ES I.IITKltA II IIKS DE L'INDE

puis en quatre actes el en prâcrit, dans la Karpù ramafyarî, sur laquelle il convienl d'insister en terminant, ue Eût ce que pour donner encore un spécimen d'une œuvre exclusivement prâcrite, el pour jeter an jour définitif sur l'innocente pillcrie que l'Inde littéraire en est venue à envisager comme un pieux devoir envers les modèles an ciens et célèbres.

A la cour du roi Candapâla, on fête joyeusement le retour du printemps, le roi et la reine échangent des stances de congratulation, les bardes chantent les grâces de la nature renaissante, et le bouffon Kapiùjala. qui s'en veut mêler, se fait vertement relever par une suivante à la langue leste, qui au surplus trouve à qui parler. Sur ce, l'on annonce la visite d'un grand enchanteur : c'est un voyant civaïte, qui entre, un peu gris, en fredonnant un couplet que j'ai déjà cité (p. 11(5) et d'autres non moins folâtres' ; après quoi, il prend son grand sé- rieux pour exalter son art :

(( Là lune, à ma voix, descend sur la terre.

Le soleil s'arrête au sommet des cieux ;

Je commande aux morts, aux démons, aux dieux :

L'impossible, allons, j'en fais mon affaire! »

1. En voict un, fort dansant, et bien joliment traduit en anglais par M. Lanman :

Gods Visnu and Brahm and the others may preach Otsalvation by trance, holy rites, and the Vedies. ' T was Umâ's tond lover alone that could teach i - salvation plus brandy plus fun with the ladies

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