Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/311

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE DRAME HÉROÏQUE '».<:>

c'esl Xakula. le quatrième des cinq frères, el leurs adversaires, les cent Kauravas. <>n doit surtout louer l'auteur d'avoir à peu près résolument écarté les lieux communs erotiques si goûtés de ses confrères el du public, et conservé à l'ensemble des rôles le ton de farouche énergie < j u i convenait à »n\

sujet.

Bien que Çiva soit le dieu du théâtre, la légende çivaïte n'y a pas eu à beaucoup près la vogue de Visnu-Râma : le seul draine çivaïte qui mérite d'être Cité, bien moins pour sa valeur intrinsèque que pour le nom de son auteur présumé, c'est le Pârvaltparii).aya « les Noces de IVirv;iti »,en cinq actes, du poète Bâna. On n'y reconnaît guère le (aient de l'auteur du Harsacarita ou même de la romanesque Kâdambari: il s'est contenté de tailler sa pièce à coups de ciseaux dans la riche étoffe du Kumârasambhava .

C'est le éontemporain el le protecteur de Bâna,

le roi Harsa lui-même, qui a < iposé le curieux

drame bouddhique intitulé Nâgânanda « la Joie des Serpents»: non qu'il fût bouddhiste; maisson éclectisme s'accommodait de toute forme religieuse éle\ ée '. Celle qu'il met en scène ne laisse vraiment rien a désirer à ce point de vue : c'est une légende, empruntée aux Avadânas, qui fait le pendant du conte de Uuddha et de la tigresse (|>. 101). Le grand aigle Garuda dévore chaque jour un serpent :

1. Voir plus liant, p. 249.

�� �