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LE THEATRE 873

qu'elles fissent défaut; mais elles n'ont pas laissé de traces précises avant le VI e siècle. Il y a bien, dès l'époque du Rig-Véda, quelques hymnes en dia- logue 1 : niais rien ne prouve qu'ils aient jamais été récité» à deux personnages, encore que la conjec- ture en soit plausible. Nous savons toutefois que, de très lionne heure, dans les grandes fêtes et aux abord» des temples, on exécutait des danses sacrées, pinson moins mêlées de pantomime et de chant, qui célébraient <m représentaient les aventures et les exploits des grands héros de la légende, parti- culièrement ceux de Râma et de Krsna, et qu'en somme, dans rindeeonime presque partout ailleurs, le théâtre est ué sous les auspices de la religion. Mais ces questions d'origine, y compris celle de l'influence possible du théâtre des Yavanas 1 (Grecs conquérants ou immigrés à partir du 111° siècle avant notre ère) sur l'art dramatique hindou, ne sauraient rentrer dans le plan de notre livre : pour nous, le théâtre n'existe qu'à partir du jour où il a produit des œuvres littéraires parvenues jusqu'à nous, soit doue ,'i partir de Kâlidâsa*, qui dés lors

l. <)n en ;i \n un exemple, d'un beau mouvement des criptil el lyrique, p. 23.

.'. Ce nom, emprunté à la langue perse, correspond a

l'appellation très archaïque des laoonea <<\i Ioniens, les premiers Hellènes avec qui les Perses se trouvèrent en rapports et '•>! conflit dans leur poussée vers l'Occident.

3. Il avait eu des devanciers très estimés, Bhàsa , Sau iniiia, Kaviputra , qu'il nomme dans le prologue de son œuvre de début [Mdlaoi/câgnimitra). Mais nous ne possé

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