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RECUEILS DE SENTENCES 839

avant notre ère) 61 politique très roué, qui -ans doute eut autre chose à faire que de limer des maximes morales. Mais ces « conseillers de la mai- son » méritent à peine de nous arrêter : ils sont plus enfantins que nos proverbes de l'enfance ; quand le ton n'y descend pas à la banalité ou même à la platitude, il ne s'élève du moins jamais au dessus d'une sagesse terre-à-terre versifiée que bien que mal. Cànakya a rarement des idées qui ne soient pas celles de tout le monde.

(B. 22(54» Le sage avance un pied el se tient ferme sur l'autre ; il m* lui laisse pas quitter son point d'appui Bans avoir bien vu la place où il le posera.

(H. 747'.)) <,»uel est L'homme que les nobles relations ne lassent parvenir au laite des honneurs? on porte Bur sa tête «les brins d'herbe quand ils servent à lier des guirlandes.

Beaucoup plus intéressantes sont quelques antho- logies, tardives aussi, mais compilées de quantité d'ouvrages qui n'étaient pas tous gnomiques : sen- tences extraites du Mahâbhârata, des épopées plus modernes el des Purânas, fournissant parfois des variantes utiles ; mais surtout fragments de poètes dont les œuvres sont perdues et dont, sans le zèle pieux de- lettrés du bas moyen à^e, nous ne sau- rions pas même les nom-. Le Saduktikartj.âmrta, « le Bien dire, ambroisie de l'oreille », composé par Çrîdharadâsaau XIII' siècle, a comporté le dé pouillement des œuvres de lit! écrivains. La

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