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Z2G LES LITTERATURES DE L'INDE

Hûneùrne lui achètera rien, mais voyez- le marchander les Heure.

(162) Le voyageur lève les yeux sur elle 1 et boit en écartant les doigts*; el elle, la puiseuse, va rétrécis sanl de plus en plus le filel d'eau qu'elle lui verse dans la main 3 .

Qu'on a'attribue pas exclusivement ;'i la diffé- rence de langue la nuance de familiarité qui nous charme à la lecture de ces menus poèmes : la maha râstrî n'est pas un dialecte populaire, mais un pràcrit poétique, aussi travaillé, aussi conventionnel par certains côtés, que le sanscrit classique. L'ori- ginalité est dans l'esprit des auteurs autant au moins que dans l'instrument qui leur a servi. Il faut les louer toutefois d'avoir su le choisir, puisque, plus vivant, somme toute, ou depuis moins long- temps figé, il était mieux apte à donner l'impres- sion de la vie- Nulle part la littérature sanscrite n'y a atteint avec pareille intensité.

l.Au lieu de baisser la tête comme on fail d'habitude en buvant.

2. Ainsi l'eau s'échappe, et il demeure plus longtemps à boire.

3. Elle n'a pas non plus bâte «le le \oir s'en aller.

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