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POÈMES LYRIQUES

la suite, jusqu'à en comprendre plu> de moitié en sus (1100 à 1200) '. e< vers le XII siècle, genre de remaniemenl n'est point rare dans l'histoire littéraire de l'Inde, — il Eut refondu en sanscrit, sous le titre de Saptaçail, par le poète Gôvardhana. L ardente sensualité de cotte poésie, qui évoque jusque sur le bûcher de la veuve suppliciée une image voluptueuse (407), la licence effrénée de quelques stances, la banalité de ma in h' an tir. défauts inévitables eu un pareil recueil, n'en sauraient faire méconnaître la haute et délicate saveur : ce sont là vraiment dés Idylles, dans le sens le plus et) mologique du mot, puisque chacune ne tient que quatre petits vers, et des idylles villageoises, beau- coup plus sincère- de ton que la plupart de celle- dont la Grèce même nous a laissé le modèle. Aux yeux du miniaturiste, « le monde visible existe » autrement qu'à titre de simple décor, et la femme autrement que dan- le type consacré de la grande dame amoureuse ou de la courtisane brillante de fard et d'atours. S'il évoque quelque réminiscence mythologique, il ne se croit pas obligé d'en faire

honneur a une princesse :

Longuement les passants admirent, sous la farine qui la poudre, la fille du paysan, comme la déesse de beauté émergeant de l'océan de lait .

1. L'édition avec traduction) d'A. Weber Leipzig 1881) «■n contient 1000, mais dont an bon nombre De sont que variantes l'une de l'autre.

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