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POÈMES LYRIQUES -17

basse continue dans l'accompagnemenl voilé que t'ait à cette brillante mélodie la mélancolie tendre du r\ thme el du chois des mots. Sans doute aussi, le poète de cour se décèle aus images favorites de luxe et d'opulence mondaine que lui suggèrent les spectacles évoqués par son héros: un Ariel a-t-il tant à l'aire d'ornements terrestres ? mais il faut convenir qu'il les enchâsse avec nue étonnante dextérité et les rajeunit des plus heureuses trou- \ aille-. Si l'aurore a des perles, ne croyez pas que ce soit elle qui les sème: pourquoi lescieux brillent d'un si vif éelut, <■ est que la nuit Eut l'heure des rende/ von- d'amour des fées et des génies.

Elle a laissé tomber lea lotus de sa tressé, Goutte à goutte égrené son collier de pubis : Au jour naissant on lit la trace enchanteresse I tes nocturnes senl iers que l'amante a suivis.

[lest moins sur que le Rtusamîiàra « Ensemble des Saisons » soit <\>' Kâlidâsa* : encore lui ferait

il b leur, c'est une courte géorgique, telle qu'on

la doit attendre i\^ Virgile d'une région où la puis- sommeil, reste auprès d elle le tiers d'une nuit sans faire innerton tonnerre; car il se pourrait qu'un vague songe la berçât de ma présence aimée, el le réveil dénouerai! soudain l'étroite étreinte des lianes de ses bras enla»

m, >n col. » Mais c il- h i pendre la langueurde la phrase

musicale et l'élégance précieuse des longs tuots i iposés?

l , « Les seules œuvres vraiment authentiques de Kàli- dasa paraissent être le Etaghuvaraça, le Kumârasambhava, untalâ, Vikramôrvaçi, Mâlavikâgnimitra, le Môgha- dûta. o S. Lévi, le Théâtre Indien, 11, p. 34

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