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SOI LES LITTÉRATURES DE L'INDE

prendre corde sur corde, toutes se trouvenl trop courtes; après quoi, il s'attache lui même, et, en- traînant avec soi le mortier, renverse sans coup férir deux grands arbre-. Il tue le démon-grue Baka. Le démon boa A.gha vient pour l'engloutir; mais il se précipite lui même dans la gueule du monstre, puis se gonfle et lui fait éclater la gorge. Assaillis par une troupe de démons ânes sous la conduite de Dhénuka, lui et son frère Bala-Râma, — « R. le Fort », le même que Sankarsana, — se préservent de leurs furieuses ruades, tout simple- ment en les empoignant par les pieds de derrière et les faisant tournoyer en l'air. 11 dompte le serpent Kâliya et danse avec aisance et grâce sur ses mul- tiples tètes, préserve le parc d'un incendie en buvant le feu menaçant, et tue d'un coup de poing le géant Pralamba. Ici s'insère une description de la saison des pluies et de l'automne, dans le goût classique, agrémentée de concetti et de calembours. Indra, jaloux de l'amour exclusif des bergères pour Krsna, soulève un épouvantable orage ; mais Krsna, « comme un enfant tiendrait un champignon », sou- tient en l'air le grand mont Gôvardhana, sous lequel tout son peuple s'abrite de la pluie et du vent. Durant le voluptueux branle rasa qu'il mène avec les bergères, il s'éclipse tout à coup : les bergères le cherchent avec angoisse; il reparaît et le jeu re- prend. Après avoir eu raison d'autres démons, dont l'un rappelle le Cacus italique, il rentre, mandé par

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