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RAM v\ WA - LE STYLE ET L'ESPRIT 181

l'ainé des Bis qui s'assied sur le trône, el sea Erères lui

prêtenl Eoi el hommage, [g -es-tudonc, méchante, les

saintes traditions des rois? ou t'es-tu flattée d'en rompre le cours éternel ? »

On ne verra uon plus jamais se démentir la calme vaillance de Sîtâ, Pénélope voyageuse el Hélène innocente, ni le dévouémenl de Laksmana, aveugle seulemenl encequ'il justifie l'expression consacrée, mais superbe de clairvoyance el de sang froid. L'armée de Sugrîva, il va sans dire, el celle de Etâvana comptent dans leur- rangs maints sou dards ; mais aussi -uni ce des singes ou des dé mons; el encore ceux-ci u'ignorenl ils qu'à demi les égards dus à un ambassadeur qui pourtanl les a provoqués el bravés.

Aussi la vogue extraordinaire du Râmâyana, appuyée des progrèsdu visnuisme, don! à son tour il favorisa l'expansion aux dépens des folles el im- pures pratiques du culte de Çiva, paraît-elle avoir défié au cour- .les âges les retours el les caprices que subissent toutes les œuvres littéraires; el au- jourd'hui encore, dit un témoin oculaire 1 , sous la

for modernisée < 1 1 1 e lui donna, 2000 ans après

sa composition, l<- poète Tulsl Dâs, « du palais à la chaumière, il esl dans toutes les mains ». Mais ce n'esl même pas du seul moyen âge <lr l'Inde

1. \i. Grierson, dans un article du Journal q) the Asiatic Society oj Bengal 1888, I, p. là.

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