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RAMAYANA - LE STYLE ET L'ESPRIT 183

L'Océan, ravi de ses prouesses, se pique de lui porter assistance : il commande au mont Mainâka Hiranyanâbha « Nombril d'or », qui gil au fond de la mer. de se dresser à la surface des flots, pour lui offrir un lieu de repos au milieu de son aventu- reuse carrière : c'esl l'affaire d'un clin d'œil.

I e inouï aussitôl émergea du sein des eaux, couverl d'arbres superbes el de lianes rampantes. Il se souleva, le monl splendide, étincelanl comme le soleil, el sortit, feu ardent, des noires eaux de la mer. Fendanl la sur- face de l'i Icéan, il dressa à I portée ses cimes d'or,

hantées des centaures el des serpents, claires comme le aoleil qui naîl des ondes, el hautes a effleurer le ciel : tel, perçanl la nuée, l'astre fail éclater ses torrides rayons...

Le singe le prend pour un nouvel obstacleel veut se hâter de passer outre : mais le monl lui crie :

\mi! » et, bien que Hanumal ne s'arrête point, ilv ont le temps d'échanger un assez long dialogue, plein de cordialité. Là-dessus, une formidable goule, nommée Simhikâ « la Lionne ». répète la manœuvre de Surasâ '. ei Hanumal reprend le stra

ème qui lui a déjà réussi, mais de façon moins inoffensive, car il ne s'agil plus ici d'une attaque feinte : le poucefr, en pénétranl dans la gorge «lu

l. Mais avec une variante assez amusante : elle tire a soi l'ombre du singe, qui se senl subitemenl arrêté comn .,n le tirait par le pan d un \ ôtemenl ,

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