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trop de regretsisi en effets les Enfances i fonl au poème un assez bon prologue, l'addition finale étran gère ;i Vâlmiki, encore qu'elle nous conduise jus qu'à la mort de llâma, ne saurai! à aucun degré passer peur un épilogue; simple ramassis de lé- gendes prolixes, donl les moins hors d'œuvre ne sonl que des retours sur la \ ie de personnages dont la destinée est désormais achevée par la morl ou parla victoire. Les Hindous, évidemment, ne se las- sèrenl point d'entendre parler de Râma, et pour leur plaire on lit à souhait foisonner ses aventures :

mais de suivre nos narrateurs en tonde où les

hommes vivent des milliers d'ans, il n'y faut pas songer, la vie d'aujourd'hui es1 trop courte.

Tel esl donc, si je puis ainsi dire, le corps imper sonne) duRàmâyana, la matière brute que Vâlmiki a trouvée éparse dan- le folklore de son temps et qu'il n'a eu qu'à mettre en œuvre. Essayons de ranimer de l'âme qu'il y a versée.

3. — Le style et l'esprit.

Le lecteur connaît déjà le style épique : si vrai- ment Vâlmiki en fut le créateur, il n'a sur les auteurs inconnus du Mahâbhârata que l'avantage de l'anté- riorité, non d'une supériorité quelconque. On en jugera par les coupures nécessaires pour faire appré- cier le pittoresque et touchant récit du crime invo Ion taire de Daçaratha (II, 63-64).

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