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I.K It.VMAYANA 161

droit, toutefois, qu'on u'étudie celle-ci qu'après celui-là; caria langue el lafactureen sontmani festemenl plus modernes, — détail qui ne doit point faire illusion sur leur chronologie relative: l'un était protégé contreles remaniements matériels par son caractère quasi religieux, tandis que l'autre n'était qu'un simple poème, qu'on ne se faisait aucun scrupule de rajeunir.

Avec toul cela, il va sans dire que le Râmâyana o'esl pas tout entier de Vâlmîki. Mais les critiques les moins tendre- aux interpolations conviennent qu'en les déduisant il demeure de 8000 à 10000 stances, un tiers au moins du poème, à l'actif de rameur original. Ces addition-, d'ailleurs, sont en général d'autre nature que celles qu'a subies le Mahâbhârata : sauf dans le premier et le dernier chant, ce ne sont pas des digressions épi- sodiques étrangères au sujet, mais des récits acces- soires où l'on attribue aux héros même- de l'action diverses aventures merveilleuses <>u burlesques, ou bien encore des doublets oarratifs, comparables, à la longueur près, aux lai^-e< pléonastiques de la Chanson de Roland. De ces redites ou de ces dis- parates Vâlmîki, naturellement, ne saurait porter la responsabilité : l'œuvre, telle qu'il l'avait conçue, se tenait bien, gardait de justes proportions, et le sujet s'en peut conter en vingt lignes.

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