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MAHABHARATA - LES ÉPISODES 153

Ayant sollicité ei obtenu le congé de leurs parents, ils partirent ensemble, e1 la noble femme souriait, la morl dans l'âme. Elle regardail à grands yeux ces bois gracieux el superbes, qui retentissaienl du cri des paons; el Satyaval disait à Sâvitrl de douces paroles : « Vois ces ruisseaux limpides : vois ces arbres Qeuris. » Mais elle, guettail anxieuse tous les mouvements de son époux.et, songeanl à la prédiction de l'ascète, elle le \<i_\,-iit déjà -.-ni- \ ie.. .

Les voici rendus: l'homme se mel au travail ; mais, pris d'un maiaise soudain, il se couche et s'endort, la tête appuyée sur le sein de son épouse, qui voil l'heure venue.

\ C e tnomenl se dressa devant elle un nomme d as pecl majestueux, vêtu de rouge, ceinl d'un diadème, resplendissant comme le soleil, au teinl sombre, aux yeux écartâtes, unlacsen main, formidable. [Is'arrêta auprès de Satyavatet le regarda. Sâvitrl se leva aus- B itôt, déposa doucement sur le sol la tête de son époux, et, le cœur palpitant, les mains jointes: < .1" dois te reconnaître pour un dieu, car surhumain est ton as- pect. Dis moi en grâce qui tues, ô roi des dieux, et quel est ton dessein. » Il lui répondit: « Tu <"< fidèle et dévouée à ton mari, ô Sâvitrl, el riche en pieux mé rites : c'est pourquoi je te le dirai : sache, ô belle, 'i' 1 " je suisYama : le prince Satyavat, ton époux, a épuisé

la - ne de ses jours ; je vais le lier et l'emporter:

tel est mon dessein »... El Yama tira du corps de Sa tyaval un petil h le la taille du pouce 1 et le lia

1. ccsi un des aspects sous Lesquels 1 Inde primitive se représente l'âme. D'autres fois, elle eta fait une flamme :

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