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��1. — Le Poème.

En dépit « l * ^ son extrême longueur, le Mahâbhâ rata ue comprend que IN livres (parcdçt), subdi- visés ;i leur tour en un nombre variable de se

quenees C> ;i :!()(>) d'un nombre également variable de stann^ soigneusement cotées, Qu'on ne s '( ; pou- vante pas trop à rentrée de ce dédale: une brève analyse suffira pour en donner le iil et en signaler les impasses, souvent aussi curieuses à visiter que les grandes avenues.

I. Àdi-Parva « Livre du Début ». — On nous apprend que le poème a été récité par le sage Vai- çampàyana, disciple de Vyàsa, au sacrifice célébré en l'honneur des dieux-serpents par le roi Jana- mêjaya ' ; et en conséquence on nous raconte di-

1. Je n'ai rien dit, dans la I r " partie, du culte des ser pents, par la raison que, bien que non inconnu des Védas, il ne saurait que difficilement passer pour un produit authentique de l'esprit religieux des \.ryas: il est probable que ceux-ci l'ont emprunté tout fait aux tribus indigènes qu'ils avaient soumises; mais, par cette raison même, il avait jeté de très profondes racines dans les couches populaires, où il subsiste à l'état de superstition tenace. C'est uu culte de terreur implorante pareil ;i celui qu'on rend aux démons et à Çiva; car le serpent, c'est la bête mysté- rieuse, insaisissable, dont la piqûre presque invisible est presque sûrement mortelle : on le conjure, on le prie, et. si l'on s'efforce à le bannir, ce n'est jamais sans le combler de dons et d'hommages.

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