Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/137

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE SYNCRÉTISME PHILOSOPHIQUE 121

\in-i s'est constituée cette triade, sur laquelle se sont édifiées après coup tant de spéculations qou celles ou simplement rajeunies. Les brahmanes rationalistes se sont donné la joie facile d'y retrou ver jusqu'à la vieille triade d'entités de leur Sânkhya' (p. 68): Brahinà, c'est la force agis- sante [rajas)\ Visnu, la bonté [sattva) ; et l'obscu- rité [tamas), c'est Çiva le dieu unir. Tout est dans tout.

Ce syncrétisme a trouvé son expression complète dans les 18 Purânas « récits du temps jadis », donl six sont consacrés à chacun des trois dieux et dits respectivement râjasa^ sâttvika on (à mu su, selon celui dont il- exaltent les miracles et les grandeurs.

11 Fallait mentionner ici les Purânas; car, aux yeux des orthodoxe-, ce sonl des livres saint-, au même titre que les Védas, et non moins anciens. Mai-. .-H réalité, la «•oui position en est trop tardive,' et ils ressemblent trop aux grandes épopées, pour qu'on puisse les séparer de l'étude de la littérature épique.

I. Lk SI NCBÉTISME PHILOSOPHIQ1 I

Avec ses milliers de dieux, la religion védique

avait tourné au monisme. Ce n'étaient pas les trois dieux »1 k> brahmanisme qui pouvaient l'em- pêcher d'obéir à cette irrésistible tendance de l'esprit hindou, d'autant que — le- brahmanes le

�� �