Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/135

Cette page n’a pas encore été corrigée

VISNU 119

I leine nature, s'ébattanl avec leurs filles les gôpis, entouré de rivales qui se disputent son affection el qui toutes l'obtiennent, tel que le dépeindra plus tard le curieux drame lyrique du Gîta-Gôvinda, il

est bien, com Achille chez Lycomèdeou Daphnis

parmi les nymphes, comme le Buddha lui-même (p. 97), le personnage d'idylle que la légende aime à se figurera l'aurore d'une vie guerrière. Plus tard, à la suite du rapt de sa Rukmini « la bril- lante », — l'aurore à laquelle il faut que le soleil Qoir s'unisse pour resplendir à nouveau. — il mena son peuple à la \ ictoire el rayonna dan- une gloire immense 1 . Son mythe, en se mélangeant plus ou moins d'éléments serai historiques, se répandit lar- gement el prit les formes les plus diverses. Nous l'avons déjà entrevu, dans le Mahâbhârata, à la mis cocher d'un grand chef et Dieu unique (p. 74 . «•hantant à -on maître d'un jour l'hymne du pan- théisme éternel. Lorsque son culte se rencontra avec celui dr Visnu, il- durenl se combiner par la forer do- choses, -an- toutefois -o fondre en un

seul; car visnuites el krsnaïtes for ntdeux sectes

distinctes, mai'- s'accordenl à enseigner que leurs deux dieux non font qu'un.

Sur cette Inde religieuse, rivière pullulante el traversée de vastes courants, le brahmanisme vint

1. L'analyse du Mahâbhârata el 'lu Bhàgavata Puràna complétera cette esquisse sommaire de la personnede Krsna, à laquelle i a devons pour i instant nous borner.

�� �