Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La çaurasénî, que parlent dans les drames les personnages de condition moyenne, la jaina - mahârâstrî, et la jaina - çaurasénî, langues de propagande des sectes jaïnistes, la mâgadhî, la paiçâci et les jargons désignés sous le nom général d’apabhramça, pères des idiomes modernes, ce sont là autant de pràcrits divers, plus ou moins préservés, mais dont les trois premiers seuls ont encore quelque importance en littérature.

Et toutefois, malgré la diversité de ses organes, l’Inde littéraire, sous peine de n’être pas comprise, doit être envisagée d’ensemble : en étudiant à part chacune des littératures, — sanscrite, pâlie, pràerite, — non seulement on commettrait une grave faute de méthode historique, puisqu’elles sont à peu près contemporaines, mais on s’acculerait même à une complète impossibilité. On les fera donc marcher de pair, en donnant naturellement le pas au sanscrit ; et en conséquence le lecteur voudra bien retenir que, sauf dans le chapitre du Bouddhisme, tout ouvrage mentionné dans nos pages est écrit en sanscrit, si le contraire n’est expressément indiqué.